Haïti, la mort comme horizon

Ils ont entre 14 et 30 ans. Ils s’appellent Badio, Badou, Fede, Makson, Ronald, Dieunisson. Ils n’ont pas de patronyme connu. Les balles assassines de la police les touchent tous les jours. Ils meurent enchaînés, en putréfaction. Plus d’une dizaine sont morts dans ces conditions, mais ce sont des morts sans importance.

KREYOLAD 788 – Lavi ponpié red

Ni an tan ponpié sé té moun éti té lé fè sa, silon prop volonté yo pou pòté moun soukou. Dépi yo pofésionalizé sèten ponpié, ousédi atjelman anlo moun pa ka pòté ponpié respé ankò pas pou yo, sé fonksioné kidonk moun ki fenyan (dapré yo).

Suzanne Comhaire-Sylvain: regards croisés sur une femme,écrivaine, linguiste et anthropologue

Journées d’étude scientifique / Jounen etid syantifik

Suzanne Comhaire-Sylvain est née à Port-au-Prince en 1898 et morte au Nigéria en 1975. Elle est une anthropologue africaniste et une linguiste qui a mené beaucoup de recherches dans le champ des études haïtiennes. Première femme linguiste et anthropologue d’Haïti, elle fait partie des pionniers des études créoles et de l’oraliture. Au cours de sa carrière universitaire, elle a publié divers articles de référence sur des aspects de la vie sociale et culturelle d’Haïti et de certains pays africains notamment le Congo et le Nigéria. Ses études des contes haïtiens cherchent non seulement à les catégoriser, retracer leurs origines mais également à dégager leur structure. Par ses recherches, Comhaire-Sylvain occupe une place honorable dans l’étude de l’oraliture folklorique haïtienne en dépit des limites épistémiques de ses méthodes, notamment sa manière de transcrire les contes qui fait trop appel à la mémoire.