Nouvo edisyon Tanbou

Édition hiver 2019–printemps 2020 • Edisyon ivè 2019–prentan 2020 • Winter 2019–Spring 2020 Edition

Revue trilingue haïtienne d’études politiques et littéraires
Revi ayisyen an twa lang sou keksyon politik e literè
Haitian trilingual journal of political and literary studies

La tunique de Poinsettia par Dominique Lancastre

Ce jour-là se tenait dans la savane une grande réunion des plantes, l’heure était grave et le Grand Anthurium avait fait appeler toutes les plantes, abeilles, papillons et oiseaux de la savane. Il demanda de faire venir aussi José dont la rébellion contre tous ces êtres étranges qui gonflent, qui parlent et qui écrivent commençait à l’agacer. La Rose de Porcelaine avait transmis un premier message mais José ne semblait pas avoir compris.

Marge en avant par Jean Durosier DESRIVIERES

Tel est le titre de l’introduction à l’essai Intention et invention chez Georges Castera fils que l’auteur aimerait partager avec les lecteurs de Potomitan, une manière de les inviter à aller voir du côté des mots réels du poète, ou de la critique, faisant écho à sa voix, dans une sorte de quête des sens, dans tous les sens…

Aménagement et «didactisation» du créole dans le système éducatif haïtien: pistes de réflexion

La question de l’aménagement et de la «didactisation» du créole dans le système éducatif haïtien n’est pas nouvelle en Haïti. «En 1898 déjà, Georges Sylvain [déclarait] que «le jour où (…) le créole aura droit de cité dans nos écoles primaires, rurales et urbaines, le problème de l’organisation de notre enseignement populaire sera près d’être résolu».

Mélodie des mots

L’homme ne vivra pas seulement de l’écho des mots, mais aussi de l’action vibratoire des notes de la musique. Si la musique est l’art de combiner les notes d’une manière agréable à l’oreille, la poésie est l’art d’écrire les mots d’une manière agréable à lire et à dire. Mais, quand la poésie rencontre la mélodie, cela donne: «La mélodie des mots.»…

Dix ans après le goudougoudou, « c’est pire qu’avant »

Psychiatre et gériatre, Dr Emilio Bazile remue ses pénibles souvenirs, farfouille avec émotion dans son dossier de photos qu’il ouvre le moins possible. Dix ans après ce que les Haïtiens appellent familièrement le goudougoudou, le médecin, lui-même d’origine haïtienne, admet que si son peuple a fait preuve de résilience, son pays ne s’est toujours pas remis du séisme du 12 janvier 2010. «C’est pire qu’avant!», résume-t-il avec regret.