Calendrier des métiers en voie de disparition – Darius, le dernier Maître Potier par Hector Poullet

Darius avait déjà un âge certain quand je l’ai connu. J’étais le professeur de l’un de ses fils. Il habitait les Hauteurs de Bananier, région de terre glaise, mais il avait son atelier de poterie au bord de mer, à P’tit Bois, éloigné de quelque cinq kilomètres de sa maison. Il parcourait ce trajet deux fois par jour, le matin pour se rendre à sa poterie, le soir pour rentrer chez lui.

Comment transformer le créole haïtien en un produit de développement durable

Il m’a fallu un peu d’audace pour parler de la potentialité économique du créole haïtien (CH), ayant exhorté M. Gérard-Marie Tardieu, membre de l’Académie du créole haitien(AKA) pour le titre de son article, “Yon sèl lang ofisyèl pou dechouke mantali nou”, paru dans Le Nouvelliste le 31 mai 2018. Mais, comme je l’ai expliqué dans mon article, “Le créole haïtien, seule langue officielle de la République d’Haïti? Oui, c’est possible et obligatoire”1, ce n’est pas l’idée de GMT qui m’a déçu; c’est sa façon de la présenter qui m’a pris à la gorge.

L’épopée mexicaine de Romulus Bonaventure lu par Fernand Tiburce FORTUNE

Raphaël Confiant nous livre, en ce début d’année, son dernier roman, «L’épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure», dédié au grand combattant de notre langue créole, Jean Bernabé. Le titre lui-même est déjà toute une aventure, l’évocation apparente d’un long voyage vers une terre promise, magique et généreuse. Ce voyage n’est pas ordinaire, puisqu’il se développe en une épopée, c’est-à-dire que l’auteur veut nous plonger à la fois dans un monde merveilleux, picaresque, où tout peut arriver à des héros hors du commun, qui doivent aussi nous enchanter par leurs prouesses ou des exploits exceptionnels, et dans lesquels nous pourrions nous reconnaître.

Le créole, seule langue officielle d’Haiti? Oui, c’est possible et obligatoire! Par Pierre-Yves Roy New York, 9 juin 2018

Dans son article publié dans le National le 7 juin 2018, “Le créole, “seule langue officielle” d’Haiti: mirage ou vaine utopie?”1 en réaction à l’annonce dans le Nouvelliste du 31 mai 2018 de la parution du livre de Gérard-Marie Tardieu (GMT), membre de l’Académie du créole haïtien (AKA), titré: “Yon sèl lang ofisyèl”, le linguiste Robert Berrouet-Oriol (RBO) nous a soumis une critique à la revue du livre de GMT que son ami et collègue, Dr Hugues St-Fort, a “recommandé pour la pertinence” de son “analyse sociolinguistique”2.

“Glotofobi” nan sosyete ayisyen an – Hugues Saint-Fort

Nan atik sa a, mwen prezante yon konsèp sosyolengwistik ki rele “glotofobi” (glottophobie, an franse) epi mwen analize ki jan li manifeste nan sosyete ayisyen an. Mwen montre pou ki sa li egziste nan sosyete a, epi relasyon li genyen avèk sistèm edikasyon nan peyi a. Anpil pwoblèm ki soulve nan diskisyon sa a se yon konsekans dirèk kesyon klas sosyal ansanm ak pwoblèm idantite ki blayi sou klas dominan yo ki fè e defè nan sosyete a.

Le créole, «seule langue officielle» d’Haïti: mirage ou vaine utopie? par Robert Berrouët-Oriol

L’idée selon laquelle seul le créole doit être aménagé en Haïti est défendue par une petite minorité de bilingues créole français, bien scolarisés en français, la plupart du temps non linguistes et plus ou moins liés à l’Académie créole. Cette idée, disons-le tout net, exprime un aveuglement volontaire chez ceux des bilingues haïtiens qui nient avec légèreté le caractère bilingue de notre patrimoine linguistique biséculaire.