Réparer les morts par Joël Des Rosiers

Quand la mer entrouvre ses abysses, nos larmes sont légitimes. La mort semble poursuivre son intrigue en silence: trois écrivains de la même génération sont emportés au même âge sur une cruelle toile de fond, l’un par une maladie neurologique dégénérative, l’autre par un cancer et le dernier enfin par un infarctus du cœur au terme d’un long périple en avion.

Au nom du père et du fils et de la fille aussi

Nous avons voulu, avec ses témoignages de femmes et d’hommes, apporter notre contribution à un débat que peu ont le courage d’aborder: celui du père martiniquais. Les personnes qui ont accepté d’écrire ont entre trente et soixante-cinq ans. Ils nous ont livré des témoignages effarants et ont confirmé pour la plupart ce que nous avions déjà constaté: les pères martiniquais sont presque tous, pour des raisons diverses, inaccessibles.