Partir en LIVRE, en live: Voyages et Patrimoines / Carte blanche aux Éditions Neg Mawon

Commencer les vacances  dans un océan de mots bleus et un soleil de slam, c’était le pari des Editions Nèg Mawon (ENM) qui avaient carte blanche en cette fin de mois de juillet. Pari gagné, car la grande salle des congrès du Mémorial Acte était pleine à craquer, certains retardataires n’ayant même pas pu y accéder. Cette jeune entreprise guadeloupéenne a su faire sa place dans le monde difficile de l’édition. Il s’agissait d’une première soirée d’envergure dans ce lieu avec une invitation à la promenade en terre de poésie, de roman, de nouvelles, en compagnie des «auteurs d’ici», annonçaient les Editions Neg Mawon, pour une musique de mots universels sur la thématique «Voyages et Patrimoine».

Comprendre le phénomène linguistique du « bouch sirèt » dans le discours des locuteurs haïtiens unilingues créolophones

Résumé

Cet article propose une explication  sociolinguistique du phénomène du «bouch sirèt», expression employée dans la communauté linguistique haïtienne pour évaluer péjorativement la prononciation de certains sons tels qu’ils sont produits par certains locuteurs natifs. Il montre en quoi consiste ce phénomène, qui le produit, pourquoi il est réalisé, et les représentations dévastatrices auxquelles sont soumis ceux qui le pratiquent. L’analyse strictement linguistique qui prévaut dans cette recherche conduit à montrer que le «bouch sirèt» est un cas typique d’hypercorrection.

Mots clés: «bouch sirèt», discrimination linguistique, locuteur natif, communauté linguistique, hypercorrection, kreyòl, français.

Calendrier des métiers en voie de disparition – La dernière génération de Femmes-Potomitan

Joby Bernabé, l’artiste comédien poète, reprenant une expression du créole martiniquais qui dénigrait les femmes de Fort de France, préfère déclarer:

«Fout fanm fò fout ! Lè fanm fè tan fè fòs pou fò !»

Un exercice de prononciation et d’allitération certes, mais surtout un énoncé pour valoriser les femmes.

Et c’est bien vrai que beaucoup de femmes de chez nous, aux Antilles, sont admirables. Aussi les a-t-on désignées par l’expression Fanm-potomitan pour parler du rôle forcé qu’elles sont amenées à jouer dans nos sociétés matrifocales.

Calendrier des métiers en voie de disparition – Darius, le dernier Maître Potier

Darius avait déjà un âge certain quand je l’ai connu. J’étais le professeur de l’un de ses fils. Il habitait les Hauteurs de Bananier, région de terre glaise, mais il avait son atelier de poterie au bord de mer, à P’tit Bois, éloigné de quelque cinq kilomètres de sa maison. Il parcourait ce trajet deux fois par jour, le matin pour se rendre à sa poterie, le soir pour rentrer chez lui.