Karukera Gang de Gaston Zangerlé

Partant d’un meurtre camouflé en suicide à la Cité Europe de Calais, les deux policiers Bernard Kowalski et Geneviève Friand vont suivre la trace de dangereux criminels et se retrouver en Guadeloupe associés à leurs homologues Anténor Boissalé et José Ajoupa pour une enquête des plus risquées…

Glottophobie dans la «Grosse Pomme» de Hugues Saint-Fort

Au Journal télévisé (JT) de la chaine ABC la semaine dernière, j’ai assisté à un spectacle inouï: un homme blanc déversant une kyrielle d’injures racistes à des personnes toutes de culture ethnique espagnole. Généralement, je ne regarde que la chaine nationale PBS et sa «Newshour» pour m’informer des nouvelles de la journée. Il n’y a pas beaucoup de nouvelles locales, c’est vrai mais ce qui m’intéresse surtout, ce sont les commentaires et les discussions des invités le plus souvent des universitaires et des officiels du gouvernement. Je ne regrette pas cependant d’avoir délaissé le temps d’une journée ma «Newshour» sur PBS. Car c’était un spectacle incroyable: quelqu’un avait filmé sur son «smart phone» un «Blanc» qui déversait sa rage et sa bave sur des minorités ethniques hispanophones en proférant des épithètes racistes à l’endroit de travailleurs d’une «Fresh Kitchen» (restaurant de NY spécialisé en sandwiches) en plein cœur de Manhattan. Il avait entendu ces travailleurs s’exprimer en espagnol et était excessivement choqué que tous parlaient dans cette langue et pas en anglais. Il avait poussé l’outrecuidance à tel point qu’il les accusa d’être des «sans-papiers» et menaça de les dénoncer aux services de l’Immigration. “If they have the balls to come here and live off my money—I pay for their welfare. I pay for their ability to be here. The least they can do …is speak English”. (S’ils ont des couilles (au cul) pour venir ici et vivre de mon argent –c’est moi qui paie pour leur bien-être, c’est moi qui paie pour leur capacité à s’installer ici. Le moins qu’ils puissent faire, …c’est de parler anglais) [ma traduction].

KREYOLAD 716 – An lanmè anfanngas

Dépi lasimenn pasé, Matinik mènasé épi an lanmè sargas. Ni moun ki di sé an malédision. Dot di okontrè, sé an bénédiksion pou simen anlè tè épi plen klordékòn.
….

ANNAKS II v. 1 Non chak mòso teks an liv / Le paratexte en créole

Poutji wouchach-tala?

Tout matjè ki ékri an liv an kréyol ni an problem lè i pou fini woulman liv-la (mise en page). Ki manniè pou di, ki mo kréyol itilizé pou: préface, postface, introduction, sommaire, biographie, autres ouvrages de l’auteur, déjà paru, à paraître, glossaire, lexique, bibliographie, etc.? Si fondas liv-ou (corps du texte) an kréyol é ou touvé an moun ki ékri an pawol-douvan (préface) ba’w an kréyol tou, ou pé ni lanvi pa matjé an tet teks-la Préface, pis Préface – an plis ékri épi ce an bout mo-a – sé fransé. Mé ranplasé préface épi ki sa? Ki sa sé matjè-a ja itilizé? Ki manniè yo matjé’y? Ki prézantasion yo chwazi? Mi bab! Mi mal tet, mi! lè ou pa ni anlo liv an kréyol adan bibliotek-ou, adan bibliotek komin-ou, lè Bibliotek Chelchè lwen, lè kanpis Matinik lwen.

Fillette Lalo de Gerry L’Etang et Dominique Batraville

Dans une autre circonstance, un autre pays, un président-à-vie entreprit une traversée de l’horreur. Il s’appuya dans cette aventure sur une milice dont les membres reçurent le titre officiel de «volontaires de la sécurité nationale». La malice populaire préféra les nommer «tontons macoutes» pour les hommes, «fillettes Lalo» pour les femmes, s’inspirant là d’un croquemitaine et d’une ogresse, figures imaginaires du lieu. Une femme se hissa à la tête de ces paramilitaires, devint La Fillette Lalo. Plus d’un demi-siècle après le début de son œuvre, sa légende, d’extravagance et d’effroi, est ici restituée.

Crise majeure à l’Académie du créole haïtien: le «blâme» et la «suspension» du linguiste Michel DeGraff renforcent l’impunité à l’AKA

La crise majeure que traverse l’Académie du créole haïtien depuis plusieurs mois a connu ces derniers temps de sombres développements qui confortent un fonctionnement impunitaire opaque et le refus réitéré de l’Akademi kreyòl (AKA) d’opposer des arguments crédibles au réquisitoire consigné dans la lettre ouverte du linguiste Michel DeGraff («Lèt tou louvri pou akademisyen nan Akademi kreyòl ayisyen») datée du  17 février 2018 et publiée sur le site  Potomitan. Pour mémoire, il y a lieu de rappeler que cette première lettre ouverte de Michel DeGraff consigne des faits troublants d’obscures pratiques de népotisme et de corruption ayant cours à l’Akademi kreyòl.