Le créole à la CARICOM: Utopie ou mal-vision persistante? par Robert Berrouët-Oriol

L’idée de voir le créole haïtien accéder au statut de langue officielle ou d’une langue usuelle de travail à la CARICOM est défendue par plusieurs personnes depuis un certain temps. Ainsi, «Alors qu’Haïti assure, depuis ce mois de janvier 2013, la présidence de la Communauté caribéenne (CARICOM), le rectorat de l’Université d’État d’Haïti et le comité de mise sur pied d’une académie de la langue créole appellent le chef de l’État, Michel Martelly, à demander que le créole, plutôt que le français, soit l’une des langues officielles de l’organisation régionale» («Le créole haïtien plutôt que le français comme langue officielle, plaident deux institutions», AlterPresse, 29 janvier 2013). Dans la Francocréolophonie haïtienne, cette idée est-elle fondée et productive ? Est-elle compatible avec le plaidoyer pour l’aménagement de nos deux langues officielles?

La race noire et la langue française par Fabian Charles.

Qui pense à nous? Cela ne date pas d’hier, Dany Laferrière, dans une intervention à TV5 disait que la francophonie est bénéfique à son pays et aux autres pays en dehors de la France parce qu’elle permet un brassage littéraire entre les écrivains qu’ils viennent de Bamako ou de Port-au-Prince. Mais, il nous dit que si cela nous donne des avantages sur le plan littéraire, cela ne va pas dans notre avantage sur le plan économique. Voici ce qu’il en dit: «On croit parler littérature, mais on parle économie.»