La déshumanisation d’Haïti

Joël Des Rosiers

Le président des États-Unis est un raciste comme il en existe, hobos tapis au fond des tavernes miteuses du Nebraska ou à la Maison-Blanche ou encore au Congrès même.

«They all have AIDS, why do we need them? They come from a shithole country. Take them out!» Hyper symptomatiques, ces saillies de Donald Trump résonnent avec leur cortège d’images de latrines, de fèces, de fluides biologiques, de maladies sexuelles et de contamination. Le langage utilisé par Trump est pré-symbolique, avant toute acculturation, avant toute représentation. Connu pour souffrir d’une phobie de la contamination et de l’empoisonnement, traqué par l’enquête du procureur spécial qui se referme inexorablement sur lui, Trump laisse échapper son angoisse de la destitution, sa toute-puissance et ses pulsions de destruction qui ne se laissent pas soumettre à l’ordre symbolique: lieu, fonction présidentielle, décorum, rencontre avec des sénateurs.

Résister au racisme!

Marie-Célie Agnant

L’indignation, nous dit le regretté Stéphane Hessel*, est le ferment de l’esprit de résistance. Impossible donc de ne pas s’étonner, mais aussi de ne pas s’indigner, face à cette conjonction de l’ignorance la plus pure, d’absence de culture, d’éducation et de bon sens, et surtout, de ce manque d’humanité qui porte un vulgaire bipède à prendre la parole, – prétendant ainsi à un degré d’humanité,- et à débiter, en toute quiétude, sans crainte de représailles, incongruités et âneries de toutes sortes.