KREYOLAD 814 – Pié-cho

Dépi dé simenn Adjilbè, kon anlo moun, ka pran bon fè pas misié ni pié-cho. Pou sa ki pa sav, sa vé di i pa ka rété an plas, i toujou ni an koté ka alé. Sa ki pli red-la sé ki lézotorité ka mandé’y ranpli an papié pou di la ou ka alé épi lè-a ou ka sòti-a. Jistiman misié pa ka dansé tay-wot pas i pa enmen moun koumandé’y.

L’art, notre carte de visite par André Fouad

Je regarde le temps filé au bout de mes doigts. Le vent du printemps a l’odeur des cercueils, des fleurs fanées, en ce mois de mars dominé par la course vertigineuse du convid-19 à l’échelle planétaire. Coincé entre les quatre murs dans mon appartement à Lauderdale Lakes dans le comté de Broward en Floride. Je revois mon pays dans mes songes. Je pense à ma ville, à ses trottoirs, je pense à mes confrères, mes frères-artistes tissant au fil des jours des mots d’espoir, d’amour.

Espérance par Ernest Pépin

Un jour la beauté reviendra
Sur ses pas
Les étoiles tourneront sur leur gond
Pour faire chanter les nuits
Et le soleil fêtera sa prière unique
Un jour
Un jour

Fouad, pour combler sa solitude aux États-Unis

Le confinement, la solitude est source de poésie pour André Fouad. Dans le silence des jours et des nuits sous le ciel de Floride, l’auteur de «Bri lan nwit» aiguise sa lyre. Récemment, dans les colonnes de Le Nouvelliste, le poète a révélé à travers un papier – «Dans l’intimité de l’écriture au temps du covid-19» – qu’il écrit pour tromper la mort ou encore pour dompter pleinement les fausses rumeurs du vent en ce temps où l’on se confine entre quatre murs dans le silence de la page qui défile des lignes au gré de l’inspiration». Fouad s’ouvre à notre quotidien.