Pa konnet, mové!
Éric Marthéli
31.03.2020
Comme tous les dimanches matin, Joseph-Augustin s’installa au cabaret de la Poule Blanche, et, comme tous les dimanches matin, Aloïs Hendricks, son compère, vint s’installer à son côté pour patienter tandis que leurs épouses respectives assistaient à la messe. Ce n’est pas qu’ils étaient l’un et l’autre des mécréants notoires, le Bon Dieu, ils s’en accommodaient, admettaient son existence, mais sans excès, un peu comme un arbitre lointain qui distribue les bons et mauvais points, et, encore, pour espérer le rencontrer, il faut attendre l’instant suprême, et ça, on avait bien le temps.
Matinik nou enmen zagalé moun pou ba yo soudnon. Sé bien sa ki rivé Firmen an boug éti té kosto kon an lonbraj fisel. Yo té ka kriyé’y Finman. Adjilbè ki pa djè malpalan pies jik di mwen bouch-anba-bra:
— Man wè an madanm fè kon Finman, i té ka paré lapli dret anba an fil élektrik!
Je vais partager avec vous et vous expliquer: « Comment est la vie ici à Milan » pendant ces jours difficiles et comment dois-je penser que vous devriez apprendre des erreurs et de leurs conséquences que nous vivons ici.
Robert Berrouët-Oriol – Montréal, le 26 mars 2020
Panique dans le monde. Les gens de tous bords se barricadent. Les hôpitaux sont saturés et à court de matériels pour venir en aide aux malades qui arrivent toutes les cinq minutes. Comme c’est triste! Le personel médical est épuisé. Il n’a pas d’autre choix que de tenir jusqu’au bout. On n’a pas encore fini de compter les morts. Les supermarchés sont bondés, mais très peu de produits sont disponibles. Certains osent même parler de la fin du monde. Pour les seigneurs du marché économique, tout va s’arranger.
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Si ni dé kandida épi étiket an parti, sa yo kriyé kandida tikté, ni anlo ki simié vini épi étiket détikté. Swadizan yo pa lé mennen bak épi pèsonn. Mé kom jounalis enmen ba moun an étiket kanmenm. Yo kriyé sé kandida-tala: Kandida sitwayen, kandida lasosiété sivil épi kisasayé. Pa koté Gwadloup jik ni yonn ki té ni toupé mandé «Ban nou fè an karé» kidonk bay an ti-kou tou. Kondisiré sé sa sé lézot-la té ka fè. Es sé pa tousa ki fè anlo moun rété bò kay yo dimanch?
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Je me suis
délesté de ma charge
au pied
du vieux pont transbordeur
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Alors qu’à l’échelle internationale se développe une situation d’urgence sanitaire, les centres hospitaliers publics en Haïti sont dépourvus de matériels les plus élémentaires. Le dénuement est tellement grave que le personnel médical est en grève depuis plus d’une semaine. Comme d’habitude, l’État haïtien fait fi des revendications, et affiche ainsi son mépris total pour la santé de la population. Par contre, il trouve toujours les moyens pour poursuivre la répression la plus brutale contre les habitant.es des quartiers populaires, l’objectif étant de casser toutes formes de mobilisations contre la corruption, la misère, etc.