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LE PAYS GESSIEN Jeudi 1er octobre 2015 p.15,
SAINT-GENIS-POUILLY ET AUTOUR:

«On a tous un brin de racisme en nous !»

 

 

 

 

 

 

Un racisme en noir(e) et blanc(he), Marie-Andrée Ciprut • Fortuna • 2015 •
ISBN 978-2-87591-041-7 • 144 pages 14 x 21 cm • 14.90 €.

Un racisme en noir(e) et blanc(he)

La vie réserve parfois bien des surprises. Marie-Andrée Ciprut n’imaginait pas, un jour, écrire un livre. Pourtant, cette année 2015, son quatrième essai, Un racisme en Noir(e) et Blanc(he), a été publié.

Psychologue et psychothérapeute de métier, cette Martiniquaise d’origine s’est lancée dans l’écriture un peu par hasard. Elle s’en souvient, comme si c’était hier. «Pour fêter ma retraite, mon mari avait organisé une semaine à la Martinique, avec des amis. Afin de leur faire découvrir l’histoire des Antilles, il avait contacté Patrick Chamoiseau, un écrivain français originaire de la Martinique». Malgré une réponse favorable de l’auteur, cela ne s’est pas fait.

Déçue, Marie-Andrée le recontacte, une fois en France. Il se confond en excuses et lui demande de lui envoyer les travaux qu’elle réalisait dans le cadre de son activité professionnelle. Après lecture, l’auteur l’invite à se lancer dans l’écriture d’un essai. Un an durant, il ne va cesser d’encourager Marie-Andrée. C’est ainsi, qu’en 2004, nait son premier ouvrage sur le métissage. Un livre «poussé par tout l’enthousiasme».

La Saint-Genésienne aurait pu s’arrêter là. Mais, comme elle se plaît à le dire, elle a «attrapé le vi- rus», avec l’objectif «d’essayer de vulgariser la psychologie et d’humaniser le travail de thérapie». Deux livres suivent. Puis, un dernier, en 2015, “Un racisme en Noir(e) et Blanc(he)”. Un thème qui lui tient à cœur, puisque, elle aussi se dit «souvent confrontée au racisme». Avec cet ouvrage, elle souhaite «faire comprendre que tout le monde porte un brin de racisme en soi ». Mais d’ajouter «il faut essayer de ne pas avoir peur de l’autre qui est différent de soi, pour pouvoir l’approcher dans sa différence et le respecter».
Un livre «d’espoir»

A travers l’histoire et sa propre expérience, elle démontre «qu’il ne faut pas passer son temps à se plaindre du racisme, mais tout faire pour le diminuer». Il ne s’agit donc pas d’un livre de «complaintes et de victimisation, mais d’un livre d’espoir». De nature positive, Marie-Andrée estime que «l’avenir n’est pas si sombre que ça».

Quant à son avenir, à elle, d’écrivain, elle ne préfère pas se prononcer. Elle, qui pensait «prendre sa retraite et profiter», elle écrit. «Chaque fois que je termine un livre, je me dis que c’est le dernier. Mais je recommence alors finalement, je me dis que c’est mon sort. Maintenant, je me laisse porter et on verra».

EMILIE VOLDOIRE

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