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Comprendre l’extension de sens des noms propres
en créole haïtien à travers le phénomène d’analogie

Francklyn Dorcé

Plan du travail

  1. Brève présentation du concept «analogie»
     
  2. Analyse sémantique de quelques noms propres en CH
     
    1. Cas de Lwijan Boje
       
    2. Cas de Jan Batis konze
       
    3. Cas de Kapwa Lamò
       
    4. Cas de Marijann
       
    5. Cas de Sanit Belè
       
    6. Cas Chaloska

En guise de conclusion

Notes

Références

À propos de l’auteur

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Introduction

La langue, comme outil de communication que le locuteur utilise pour exprimer ses besoins, ses sentiments et, parfois, pour agir sur la réalité, n’est pas statique. Du point de vue de son appareillage lexical, le locuteur crée de nouveaux mots pour qu’il exprime exactement ce qu’il a envie d’exprimer; le locuteur crée aussi de nouveaux sens des mots existant déjà dans la langue. Ainsi, les mots prennent des extensions de sens. Le créole haïtien (désormais CH) n’échappe pas à ces phénomènes. Evidemment, il y a lieu de penser aux expressions phraséologiques (phrasèmes) qui sont déjà étudiées par Paul et Dorcé (2022), aussi aux slogans étudiés par Garçon (2021), Dorcé (2022a) et Dorcé et Saint-Jean (2022).

D’autres expressions prennent aussi des extensions de sens. C’est ainsi qu’a paru, le 16 janvier dernier, l’article de Patrick Sylvain intitulé «Lavalas, Tèt Kale, Luijanboje, Zenglendo… kote mo sa yo soti?» dans les colonnes du journal Ayibopost. L’article pose donc le problème de nouveaux sens de certains mots et/ou expressions en CH. Parmi les mots analysés par l’auteur se trouvent des noms propres comme Lwijan Boje, Pè Lebren, Chaloska. Comme résultat, Sylvain montre, dans son article sus-mentionné, que la métaphore est à la base de nouveaux sens des mots en CH, du moins ceux qu’il a analysés. Signalons tout de suite que l’approche de l’auteur nous parait simpliste puisqu’il réduit le phénomène de sens des mots uniquement à une question de métaphore.

Faisons remarquer que les noms propres en CH n’ont pas fait l’objet d’étude ni en linguistique ni en philosophie. Nous sommes parti de ce vide pour travailler sur cette question dans notre mémoire de licence intitulé «Étude philosophique et sémantique des noms propres en créole haïtien». Ce mémoire est soutenu le 30 janvier dernier à la Faculté de linguistique applique de l’Université d’État d’Haïti (UEH) devant un jury composé des professeurs Moles PAUL (directeur), Nedet FRANÇOIS (examinateur) et Edelyn DORISMOND (président). Nous pensons donc qu’il est opportun de présenter au public une partie du travail, une habitude qui n’est pas la nôtre à l’UEH.

Notre article se veut une approche linguistique de la question, donc scientifique. Nous cherchons à montrer comment les noms propres en CH arrivent à avoir des extensions de sens et comment d’autres n’y parviennent pas, à travers le phénomène d’analogie [1]. Pour des raisons d’espace, nous n’entrons pas dans les détails théoriques concernant les définitions des noms propres (voir Dorcé, 2022b). Contentons-nous avec Frege (1892) qu’un nom propre désigne un objet singulier. Nous analysons six noms propres historiques [2] en CH issus du corpus de notre mémoire. Deux parties composent ce papier. D’abord, nous faisons une brève présentation du concept «analogie» pour bien asseoir notre réflexion. Ensuite, nous procédons à l’analyse sémantique du corpus en partant du phénomène d’analogie dans la langue. Pour ce faire, nous mobilisons les reflexions de Sander et Hofstadter (2013) cité dans Paul (2017) sur l’analogie. Nous faisons un bref historique du personnage en question en vue de le situer dans l’espace et dans le temps.

1. Brève présentation du concept «analogie»

Le concept «analogie» fait référence à une ressemblance de deux rapports entre les choses qui sont dissemblables. Ainsi, l’analogie est la mise en relation de deux (2) situations qui sont fondées sur des ressemblances. Dans cette perspective, faire de l’analogie consiste à percevoir «les mêmes» au-delà des différences (Paul, 2017).

Pour Sander et Hofstadter (2013) cité par Paul (2017), l’analogie occupe une place fondamentale dans la cognition. Ces auteurs distinguent deux (2) types d’analogie. D’une part, les analogies qui nous manipulent, de l’autre les analogies que nous manipulons. Ils sont d’avis que nous ne sommes pas toujours conscients des analogies qui nous manipulent: elles échappent à notre contrôle. En montrant que l’interprétation que nous faisons d’une situation peut être conditionnée par les analogies. Sander et Hofstadter (2013 cité par Paul, 2017: 15) soulignent: «Les analogies ne se contentent pas d’être de simples outils pédagogiques ou rhétoriques, loin s’en faut; elles conditionnent l’interprétation que l’on se fait d’une situation et forcent la conclusion d’un raisonnement.»

Cependant, nous ne sommes pas toujours manipulés par les analogies, il arrive que nous sommes conscients lorsque nous les utilisons. Cela est déjà observé chez des scientifiques en vue d’élaborer leur pensée.

2. Analyse sémantique de quelques noms propres en CH

En CH, les noms propres sont porteurs d’instruction. Parfois un nom propre historique traduit de la traitrise, de l’intrépidité…; pourtant d’autres ne le sont pas. Les cas qui suivent peuvent nous donner une idée.

2.1. Cas de Lwijan Boje

(1) «Jan se yon Lwijan Boje.» (Jean est un Louis Jean Beaugé.)

Le nom propre Lwijan Boje désigne dans l’histoire haïtienne un militaire qui était cantonné dans la garnison de Jérémie au début du XVe siècle (René, 2005). Il est un descendant de la famille Beaugé de Jérémie. On le craignait dans le milieu où il vivait parce qu’il avait un langage cru (il ne mâchait pas ses mots). Il n’avait peur de personne; ses ordres doivent être respectés. On l’a surnommé «nèg ginen», «vanyan sòlda» (René, op. cit.)

Dans (1), le locuteur crée un sens à partir du comportement de Lwijan Boje. Dans certaines situations, il voit que Jan agit de telle ou telle façon: les actions qu’il pose, les décisions que Jan prend sont très fermes. Il est brave. Ainsi, en observant le comportement de Jan, les unités de sens (sèmes) de Lwijan Boje lui sont attribuées. Les noms propres Jan et Lwijan Boje partagent donc des sèmes communs, lesquels sont la bravoure, l’intrépidité, homme respecté, vaillant. Sander et Hofstadter (op. cit.) font remarquer qu’un même mot peut désigner différentes catégories grammaticales suivant le contexte dans lequel il est utilisé, ce qui va donner de nouvelles valeurs sémantiques.

Il convient de remarquer que le nom Lwijan Boje a pris une extension de sens en CH parce qu’il ne fait pas seulement référence au personnage historique mais à tout individu qui est brave, vaillant (Frank, Andre, Filip…). Il est passé d’un sens marqué à un sens non marqué. Le sens marqué désigne le sens spécifique du lexème – son sens de base – et le sens non marqué le sens construit à partir du sens de base du lexème (Paul, 2017). Alors le phénomène d’analogie est ici observé puisque le locuteur part du comportement du personnage (Lwijan Boje) et identifie un autre comme tel (Jan).

Toutefois, faisons remarquer que ces traits ne suffisent pas pour qu’on connaisse totalement Jan. Jan a surement d’autres caractéristiques qu’on ne prend pas en compte lorsqu’on le compare avec Lwijan Boje. De plus, on ne prend pas tous les aspects de Lwijan Boje lorsqu’on dit de Jan qu’il est un Lwijan Boje. Lwijan Boje est peut-être un ‘homme jaloux’, ‘bavard’, etc.; ce n’est pas pertinent pour Jan. Ce qui montre que, de toute évidence, les deux noms ont des sèmes différents.

2.2 Cas de Jan Batis Konze

(2) «Pòl se yon Jan Batis Konze» (Paul est un Jean Baptiste Conzé.)


Dans l’histoire d’Haïti, le personnage Jan Batis Konze se réfère à un soldat faisant partie de l’armée Charlemagne de Péralte. Charlemagne Péralte était un révolutionnaire et nationaliste haïtien. En juillet 1915, les américains ont débarqué dans le pays. À la fin de l’année, des paysans se sont révoltés contre cette occupation, mouvement des Cacos. Charlemagne Péralte et Benoit Batraville étaient à la tête de ce mouvement. Charlemagne entreprend des luttes contre les américains. Ainsi, les Cacos ont connu une résistance à tel point que les effectifs des marines sont augmentés, ce qui fait que les États-Unis en viennent à utiliser leur avion en vue de contrôler le territoire. Après deux ans de batailles environ, Péralte a obtenu le soutien de la population jusqu’à ce qu’il proclame un gouvernement provisoire à Cap haïtien en 1919. Péralte est trahi et tué par les américains le 31 octobre 1919 (Gaillard, 1930).

Dans (2) Pòl est qualifié de Konze. Cette qualification est due aux traits caractéristiques de ce dernier: il était un soldat, il était un traitre… Le locuteur crée un sens à partir du comportement de Konze qu’il attribue à Pòl. En effet, le locuteur montre qu’il faut faire attention à Pòl puisqu’il peut agir de la même manière que Konze, à savoir celui qui a trahi et livré son général Charlemagne Péralte, à l’époque de l’occupation américaine en Haïti (1915-1934). Cela justifie encore une fois la présence du phénomène d’analogie du locuteur en partant d’un simple comportement (Konze) pour en créer un sens et qu’il attribue les unités de sens à une autre personne (Pòl). Alors les noms Konze et Pòl en CH partagent des sèmes communs: la traitrise, le manque de confiance.

2.3. Cas de Kapwa Lamò

(3) «Pyè se yon Kapwa Lamò.» (Pierre est un Capois-la-mort.)

François Capouet (qui devint Cappoix pour sa famille par déformation linguistique) est un fils d’esclave. Il s’est engagé dans l’armée de Jacques Maurepas; il gagne ses galons d’officier avec ses exploits guerriers contre les troupes françaises de l’expédition de Saint-Domingue. Il est passé d’un simple soldat au grade de lieutenant, ensuite de capitaine (De Cauna, 2012). En raison de son héroïsme durant la bataille des Vertières (1803), il est surnommé «Capois-la-mort».

Dans (3), Pyè est désigné comme Kapwa Lamò. Cette désignation est faite à partir du comportement de Kapwa Lamò. Le locuteur part du simple nom de Kapwa Lamò pour en donner une autre valeur sémantique. Kapwa Lamò est passé d’un personnage historique à quelqu’un dont on peut trouver les caractéristiques suivantes: l’intrépidité, la bravoure. En ce sens, le locuteur montre que Pyè est quelqu’un qui fait preuve de ces mêmes caractéristiques en le dénommant ainsi. Les noms Pyè et Kapwa Lamò partagent donc les sèmes ‘intrépidité’ et ‘bravoure’.

Par ailleurs, le phénomène d’extension de sens des noms propres n’est pas seulement manifesté au niveau des noms masculins en CH, il est aussi manifesté au niveau des noms féminins, comme nous l’observons dans (4).

2.4. Cas de Marijann

(4) «Jaklin se yon Marijann» (Jacqueline est une Marie-Jeanne.)

Marie-Jeanne était la femme du chef de Brigade Louis Daure Lamartinière. Ce dernier était le commandant de la garnison du fort Crète-à-pierrot. Marie-Jeanne était à la fois lavandière, colporteuse, soldat parmi ses frères d’Armes. Après la mort de Louis Daure Lamartinière, Marie-Jeanne devint la maitresse de Dessalines considérant sa réputation de militante active et guerrière (Claude-Narcisse, 1997).

Le locuteur qualifie Jaklin, à travers l’exemple (4), comme Marijann. Cette qualification est faite par les caractéristiques dont le nom Marijann est pourvue, lesquelles caractéristiques sont les suivantes: militante active, guerrière, intrépide. En ce sens, le locuteur crée un nouveau sens à partir de ces caractéristiques en les attribuant au nom Jaklin. Cela, c’est pour montrer que Jaklin fait montre de ces mêmes caractéristiques. Le phénomène d’analogie est encore observé car le locuteur part du simple comportement de Marijann, disons ses caractéristiques, pour construire une extension de  sens, c’est-à-dire que Marijann ne fait pas seulement référence à ce personnage historique mais à toute femme ayant les caractéristiques reconnues de ce personnage. D’où les noms Marijann et Jaklin ont des sèmes communs en CH: militante, guerrière, intrépide. Il s’agit donc d’une extension de sens du nom Marijann.

2.5. Cas de Sanit Belè

Il semble que tous les noms historiques peuvent potentiellement prendre d’autres extensions de sens en CH, mais pour l’instant ils n’ont pas de valeurs sémantiques reconnues comme en (5); néanmoins certains locuteurs peuvent toujours faire des analogies avec ces noms.

(5) ? «Polèt se yon Sanit Belè.» (Paulette est une Sanite Belair.)

Suzanne (surnommée Sanite) était une femme qui participe activement dans la révolution haïtienne. Elle était lieutenant dans l’armée de Toussaint Louverture pendant le contre les troupes françaises lors de l’expédition de Saint-Domingue (Claude-Narcisse, 1997).

Dans (5), le sens n’est pas encore répertorié dans la langue mais l’analogie reste encore possible. Cela sous-entendrait que Polèt aurait les mêmes caractéristiques que ce personnage. Mais ils ne sont pas courants dans le parler quotidien haïtien. Alors que le sens de « Jaklin se yon Marijann » est bel et bien stabilisé dans la langue comme nous l’avons vu dans (4). C’est dire que le sens de ce dernier ne relève pas d’un effet contextuel ou discursif. Cependant la difficulté disparait dans le nom propre Chaloska en CH observé en (6).

2.6. Cas de Chaloska 

(6) «Moyiz se yon Chaloska.» (Moïse est un Charles Oscar.)

Charles Oscar était un chef de police à Port-au-Prince et un massacreur des prisonniers politiques détenus au pénitencier national sous le gouvernement de Vilbrun Guillaume Sam le 27 juillet 1915 (Gilberto, 2020). Il était de grande taille, sa tête était comme celle d’un bœuf et il avait de grosses dents. Dans l’histoire d’Haïti, Charles Oscar est connu comme un éducateur médiocre du fait qu’il a toujours une rigoise (un instrument avec lequel on frappe/bat les enfants désordonnés) en main pour fouetter les enfants. C’est la raison pour laquelle il est toujours muni d’une rigoise et de grosses dents sur le parcours du carnaval.

Dans (6), le locuteur  qualifie Moyiz de Chaloska. Cette qualification est due au fait que les deux personnages partagent des caractéristiques. Tenant compte de ce que représente le personnage Chaloska, l’exemple (6) peut renvoyer à plusieurs sens en CH. En  effet, (i) le locuteur peut faire référence à un chef de police ou à un massacreur à la manière de Chaloska; (ii) il peut aussi faire référence à une personne ayant un visage remarquablement laid avec de grosse tête et de grosses dents dont les enfants ont peur comme Chaloska. Toutefois, il faut signaler que (ii) est beaucoup plus observé chez les locuteurs haïtiens, utilisé dans des périodes carnavalesques. Mais (i) reste encore possible. Suivant le phénomène d’analogie dont parlent Hofstadter et Sander (2013), le locuteur voit en Moyiz un Chaloska du fait qu’il a certaines caractéristiques de ce dernier.  Mais suivant ce même phénomène, Moyiz peut ne pas être un chef de police alors qu’il pourrait être qualifié de Chaloska; c’est là qu’il parait intéressant car l’analogie exprime un rapport de ressemblance et de dissemblance.

En guise de conclusion

Dans cet article, il s’est agi de montrer comment les noms propres en CH parviennent à avoir des extensions de sens. En nous basant sur l’approche analogique de Sander et Hofstadter (2013), nous avons abouti aux résultats suivants.

  1. Certains noms propres en CH construisent leur sens par le phénomène d’analogie au sens de Hofstadter et Sander (2013). En ce sens, ils peuvent avoir un sens ajouté; sens qui découle d’un comportement ou d’une qualité de l’individu. Il s’agit donc d’une extension de sens: les noms propres passent d’un sens marqué (précis) à un sens non marqué (large).
     
  2. Le sens de certains noms propres en CH (Lwijan Boje, Kapwa Lamò, Marijann) a des caractéristiques communes: l’intrépidité, la bravoure. Cela, même si les individus en question n’ont pas connu les mêmes contextes socio-historiques. L’analogie est effectivement une mise en relation entre le connu et l’inconnu.

Notre présent article a surement des limites. On pourrait se demander pourquoi certains noms propres historiques prennent d’autres sens en CH et en même temps ont tendance parfois à faire partie du lexique du CH comme Marijann, Lwijan Boje…? Ainsi, on tentera de voir la place des noms propres dans le lexique du CH. Les chercheurs pourraient se demander aussi pourquoi le sens de certains noms propres en CH reste non répertorié ou n’est pas stabilisé alors que d’autres ne le sont pas. On pourrait essayer de voir les éventuelles raisons qui sont à la base de cela.

Notes

  1. Il faut dire que si les noms propres n’ont pas fait objet d’étude en CH, il n’est pas le cas pour la question d’analogie dans les langues. En effet, citons, par exemple, Paul (2017), Lainy (2019), Dorcé et Saint-Jean (2022).
     
  2. D’après Molino (1982), il existe toute une catégorie de nom propre, comme les anthroponymes, les appellatifs, le nom de lieux, le nom de temps, etc. Notre travail concerne les anthroponymes, spécialement les noms historiques. Par ces derniers, nous entendons des noms dont les personnages ont réellement existé dans le temps.

Références

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DORCÉ Francklyn & SAINT-JEAN Richardson, 2022, «Pour une analyse sémantique des slogans en créole haïtien. Cas de ‘‘Kwense moun met moun, foulay, Bwa kale’’», Potomitan, Le 26 décembre 2022.

FREGE Gottlob, 1892, «Über Sinn und Bedeutung», Kleine Schriften, Hildesheim, Georg Olms AG, 1990, trad. fr. C. Imbert, «Sens et Dénotation», Ecrits logiques et philosophiques, Paris, Seuil, 1971.

GAILLARD Roger, 1930, Les Blancs débarquent, tome VI: 1918-1919: Charlemagne Péralte, le Caco, Port-au-Prince, Edition Roger Gaillard.

GARCON Jeff M., 2021, «Se zen svp? Ou t ap ri m. Byen pase. W ap jwenn sa. Que disent les slogans sur nous?», Enquêt’Action, 9 juin 2021

GILBERTO Don, 2020, «28 juillet: quelques rares qui semblent encore s’intéresser à l’histoire d’Haïti», 28 juillet 2020.

MOLINO Jean, 1982, «Le nom propre dans la langue», Langage, 66, pp. 5-20.

LAINY Rochambeau (dir.), 2019, L’analogie dans le processus de lexicalisation et de sémantisation en créoles guadeloupéens, guyanais, haïtien et martiniquais, Ed. Lambert-Lucas.

PAUL Moles, 2017, Étude sémantique des analogies utilisées dans le discours de la presse parlée en créole haïtien, mémoire de Master, Port-au-Prince, FLA/UEH.

PAUL Moles & DORCÉ Francklyn, 2022, «Pour une étude sémantiques des phrasèmes en créole haïtien: le cas de al nan va a». Dans R. Govain (coord.), Rationalités et imaginaires créoles. Pratique, expression et usage, Kreolistika, No 2, Scitep Edition, pp. 109-122.

RENÉ Eric, 2005, «Qui est Louis Jean Beaugé», Le Nouvelliste, Le 2 février 2005.

SYLVAIN Patrick, 2023, «Lavalas, Tèt Kale, Luijanboje, Zenglendo… kote mo sa yo soti?», Ayibopost, Le 16 janvier 2023

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À propos de l’auteur

Francklyn DORCÉ est licencié en Linguistique (FLA/UEH) et finissant en Histoire (IERAH/UEH). Ses travaux portent sur la sémantique des noms propres et les expressions phraséologiques (phrasèmes) en CH. Dorcé est aussi auteur de plusieurs articles parus dans des journaux (Le Nouvelliste, Le National) et co-auteur de plusieurs articles scientifiques parus dans des ouvrages collectifs. Il est actuellement étudiant en Master en philosophie à l’Université de la Deuxième République en partenariat avec la Faculté de philosophie de Strasbourg (en France).

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 Viré monté