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Au bas de chez nous à Mathilde, ma mère Gatineau - Ottawa, 8.07.2022 Photo Francesca Palli. |
Aimée
Il y eut des fleurs de mince et fort gabarit des lilas des fougères des orchidées et plus loin des églantiers des amandiers des oliviers
Il y eut aussi des bougainvilliers des jasmins des eucalyptus et plus tard des cerisiers des baumiers des citronniers
Il y eut à la fois des nains cocotiers des grenadiers des orangers et pour toujours des plantes grimpantes qui volent l’appétit
De toutes ces filles qui menacent de ramasser le vent au van des foules sans gants du lendemain
Je ramassais la terre fertile de mes yeux tus de mes mains nues à forte odeur d’encens des trois Rois bédoins chevauchant le sable de la clairière
Je partageais le temps des gendarmes avec la nuit et ses chimères le temps des mépris et de la suspicion condamnée par l’ère du soupçon
Je m’agenouillais au bas du lit de l’enfance mienne riche de syllabes en quête de cyclone
Je me reposais en kabyle né dans la cité des cœurs fous route de passage et de gloire dans l’innocence des filles de l’église
Mais où sont-elles ces aimées d’une phase de l’amour
*