J’ai écrit ce livre poussé par une force intérieure. Basquiat est une énigme qui m’a illuminé. Au carrefour de la Caraïbe mais profondément américain, il a su faire exploser son talent sans jamais oublier qu’il était un noir-américain. Ce mélange m’a fasciné. En plus il a eu un destin tragique qui en fait un «errant» atypique. D’où la richesse de ses «tableaux» qui revisitent la peinture comme seul un révolté «primitif» pouvait le faire. Basquiat est multiple mais UN!

Il me fallait trouver un style qui corresponde à l’homme, à son époque, à sa peinture. J’ai opté pour un lyrisme baroque qui fonctionne comme un collage. C’est une forme de jazz existentiel. Car derrière, il y a un questionnement celui que pose un artiste noir confronté à la dérive du monde. Tout cela est mixé dans son propre parcours.

Dans ce roman, on y trouvera une plongée onirique dans l’impossible. Une sensibilité profondément artistique. Le goût de l’absolu et le fonctionnement d’un génie underground. Je n’ai pas voulu écrire Basquiat mais être Basquiat! C’est une sorte de Rimbaud des temps modernes.

En mobilisant toute son énergie sur l’écriture. La phrase doit déchirer, envoûter, séduire ! En même temps, elle doit aller en profondeur pour tenter de toucher l’inaccessible. C’est ce que j’ai fait.

Si j’ai une leçon à en tirer de tout cela. Je dirai que c’est une aventure métaphysique. C’est le portrait intérieur d’une époque avec la note sublime d’une existence. C’est le «radiant child»! D’où le titre «Le griot de la peinture».

Sur Potomitan à propos de Jean-Michel Basquiat

• Exposition retrospective, Fondation Beyler - Bâle (Suisse), du 9. mai au 5. septembre 2010.
   
• Présentation de l'exposition tenue à Lugano en 2004.
   
• Statue de Basquiat par Ernest Pépin.

 Viré monté